LES PATHOLOGIES DE LA REPRODUCTION

Source "Magazine Minizoo"

La reproduction peut être une belle aventure, c'est bien heureusement plus souvent le cas, mais cela peut aussi tourner à la catastrophe. Les pathologies ne sont pas si rares que ça ont souvent de graves conséquences.


LA TOXÉMIE DE GESTATION

La fin de gestation (38-40 jours) est le moment où peut survenir cette pathologie. Elle a de lourdes conséquences et peut même entraîner la mort de la furette. Malgré tout, la toxémie de gestation est assez facile à prévenir. La cause est un déséquilibre énergitique dû à un jeûne en fin de gestation. Vous devez vous demander quel propriétaire serait assez inconscient pour laisser sa furette mourir de faim? Pas besoin de l'abandonner des jours! Un jeûne de 24H peut suffire...

Pour prévenir la toxémie de gestation quelques règles s'imposent: vérifier que la furette a toujours une gamelle pleine et qu'elle mange correctement, ne pas faire de changement d'alimentation durant cette période, ne pas faire reproduire une furette dont la croissance n'est pas finie, porter beaucoup d'attention à une femelle très grosse. Les femelles portant de grosses portées étant plus sujettes à cette pathologie.

A quoi reconnaît-on cette maladie? La furette va être très lasse et apathique soudainement, elle va manger très peu et donc s'amaigrir parfois, de façon considérable. Enfin, on constate une grande perte de poils. Le vétérinaire confirmera le diagnostic en faisant une prise de sang et une bandelette urinaire. Le traitement est possible, mais il faut savoir que le taux de mortalité de la femelle et donc de sa portée est assez élevé. Le vétérinaire tentera tout d'abord de remettre la furette sur pattes en la gavant et ne la réhydratant, une fois son état général amélioré, le praticien pourra envisager de faire une césarienne pour que les furetons ne puisent plus dans les réserves de la mère. Malheureusement, avant 40 jours, les furetons ne pourront pas être sauvés et même après cette date ils n'auront une chance que si vous pouvez trouver une mère de substitution.


LA DYSTOCIE (obstacle à la mise bas)

C'est assez rarement rencontré en élevage de furets. Une mise bas normale se tient généralement en moins de 3H. Si plusieurs heures se sont écoulées après le dernier furetons et que la furette semble nerveuse, apathique ou en détresse de quelconque façon, il faut y penser.

Le travail peut ne pas se déclencher pour plusieurs raisons: présence de bébés malformés (qui auraient du mal à passer), mauvaise position des foetus, portée trop petite (moins de trois petits).

Il faut bien observer la furette pour voir comment agir, en effet, s'il est possible de déclencher le travail par médication dans le cas où cela ne se passerait pas de façon naturelle, cela ne sert à rien et peut même être dangereux en cas de mauvais positionnement par exemple. Dans ce dernier cas, seule la césarienne s'avère bénéfique.

L'HYPOCALCEMIE

Il s'agit encore d'une pathologie due à un déséquilibre alimentaire. Ici, il ne s'agit plus de jeûne mais d'un déficit en calcium. Si votre furette est nourrie avec des aliments haut de gamme, vous ne devriez pas avoir à faire face à ce problème. Dans le cas contraire et si vous préférez éviter un changement d'alimentation, le mieux sera alors de rajouter un complément vitaminé de calcium.

Le diagnostic est assez sombre pour la furette et par ricochet pour la portée. Parfois l'état de la mère et si mauvais qu'il faut se résoudre à l'euthanasier pour limiter ses souffrances.

Une furette souffrant d'hypocalcémie est amaigrie, affaiblie, a des mouvement non coordonnés, et tombe dans le coma. Sinon, le traitement consiste à injecter à la furette du gluconate de calcium.

LES MAMMITES


Les infections des mamelles sont assez fréquentes et ne doivent pas être prise à la légère. Elles apparaissent lorsque les furetons commencent à avoir les dents qui pointent. En effet, lors des tétés les mamelles se trouvent malmenées et des micro coupures apparaissent. Il y a alors des risques d'infection. Il est primordial que la furette vive dans un nid propre.

En cas de mammites, les mamelles sont dures, rougies, voir bleuies et gonflées. En tirant le lait, on s'aperçoit qu'il est plus épais et jaune. La maman ne veut plus que ses petits tètent et de son côté elle va s'alimenter très peu.
L'évolution d'une mammite peut être très rapide et fatale, il faut donc toujours garder un oeil sur sa furette. En cas de suspicion de cette maladie, il faut aller rapidement chez le vétérinaire, afin de traiter la furette. Un traitement médicamenteux à base d'antibiotiques peut suffire, mais parfois une chirurgie ne pourra pas être évitée. Les bébés ne devant pas téter pour ne pas être à leur tour contaminés, il faudra leur trouver une famille d'accueil ou les allaiter au biberon, si leur âge le leur permet. En effet, il ne faut pas non plus contaminer une mère nourricière en lui amenant des bébés contaminés.

D'autres pathologies peuvent être rencontrées chez le furet: torsions ou prolapsus utérine, vaginite (inflammation du vagin), métrite (inflammation de l'utérus), pyomètre (accumulation de pus dans l'utérus)...
Les jeunes furetons peuvent eux aussi souffrir de maux. C'est pourquoi il faut absolument garder un oeil sur les portées, même discret!
Voici les principales pathologies qui peuvent les toucher:

L'HYPOTHERMIE

Les bébés ne peuvent pas réguler leur température eux même, ils vont donc rapidement se refroidir hors du giron de leur mère. Généralement, les furettes ne laissent pas longtemps un de leur petit à l'écart, mais il arrive qu'en cas de grosses portées, ou de première portée, la mère, un peu débordée ne réagisse pas au mieux. Le bébé doit être remis dans le nid et s'il est trop refroidi, il est préférable de le réchauffer avant à l'aide d'une bouillotte. L’hypothermie risque surtout de toucher les furetons de petites portées ou élevés au biberon. Pour ceux-ci, il faudra placer une bouillotte ou mettre le nid sous un lampe chauffante pour les garder au chaud tout le temps.


LES INFECTIONS DE L'ŒIL

Parfois dans une portée de jeunes furetons, on remarque que l'un des bébés a un œil gonflé. L’œil encore ouvert s'est infecté et du pus s'accumule sous la paupière. Le petit souffre beaucoup et peu devenir anorexique tellement la douleur est importante. Le vétérinaire incisera la paupière pour drainer le pus. L'infection sera traitée et le fureton se remettre vite. S'il a moins de trois semaines, la paupière se refermera et l'œil se rouvrira plus tard en même temps que les autres petits. Par contre, le risque que cela se reproduise est important. S'il est plus âgé, l'œil restera sûrement ouvert.